November 30, 2008

Dinner's Ready! / à Table !

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Egyptians tend to eat 3 times a day. Lunch usually comes around 4:00-5:00 pm and dinner is closer to 10:00 pm. The dietary restrictions of haram and allowances of halal in Islamic homes has had a long history of interpretation. Whilst most contemporary Sunni and Shia sects agree on the present beliefs as to the intentions of Allah on this subject, you can find differences in certain Sufist and other less populous sects.

A general rule of thumb from the hadith regarding meat follows that an animal whom is carnivorous, whom eats insects, or whom "creeps without ears" (reptilians) are forbidden. As are (from various sources including the Koran) animals with hoofs (except camels), animals who eat their own feces, and pigs. In order for the meat that is allowed to be "pure" to Muslims, it must be slaughtered in accord to the rules for halal. The animal must be killed with as little pain and as quickly as possible (usually a quick slit of it's jugular artery renders the animal unconscious within seconds, and the blood must be drained from the animal entirely before it is to be consumed (blood, as in Judaism, is interpreted as an essence of life). While most Muslims interpret alcohol as forbidden, the Koran only specifies wine and so is also debated in some sectarian homes.

foul Most mornings here in Egypt, I eat ful, normally a grilled pita (eish baladi) filled with cooked brown fava beans, tahini or olive oil, vegetables lemon and hot peppers. Though many Egyptians describe it as "a rock in the stomach" (a good preparation for fasting during Ramadan), it's quite a refreshing morning delight.

Above: preparation of ful / Préparation du ful

Dinner tends to be much softer consisting of a soft sauce "coal" mixed with rice and vegetables, barley, noodles or lentils, with a variety of salads (lots of chick peas included). Egyptian cuisine, despite how those living here would describe it, is immensely vegetarian/vegan friendly. The philosophy of food was very connected to that which was from the ground, as well as the prices of meat being higher, there is a healthy variety for animal friendly sorts. Eggplants, zucchini, tomatoes, carrots, fresh herbs, yams, and all sorts of beans are found fresh all year round on almost every street corner.

Thirsty anyone?

  • IMG_5443Tea (chai) and the Turkish coffee (hawa) are both national past-times at the small cafés and shisha bars. The tea is brewed according to the taste; chai kocheri is a strong earthy loose tea, and if you don't specify you will end up with a lipton tea bag looking at everyone else's glass in envy. Coffee may be ziada (very sweet), masbouth (medium) or saada (without sugar).
  • Fresh fruit juices are sold all over the city (mango, guava, pomegranate, pears, cactus fruit, sugar cane, etc). The "lee-moon" or lemon juice is also very popular at most cafés.
  • Karkadé is an infusion of hibiscus petals which can be served cold or warm.
  • Sahlab is a mixture of warm milk, shaved coconut, nuts, cinnamon, sesame seeds and spices.

Other specialties:

  • IMG_5729Hummus: chick pea puree scented with the tahini (sesame cream flavored with lemon).
  • Dolma: stuffed vine leaves (usually vegetarian).
  • Babaghanouss: mashed eggplant with oil, vinegar and Tahina.
  • Kochari: specialty rice, pasta, and lentils interspursed with fried onions and tomato sauce.
  • Molokhia: soup made of molokhia (corchorus/jute mallow) which has the slimy texture of seaweed or okra when cooked, mixed with garlic and pieces of meat (chicken, lamb, rabbit).
  • Maachi vegetables stuffed with meat and rice.
  • Kebab: skewed lamb served with parsley.
  • Stuffed pigeons.
  • Kofta: minced meat balls.

Desserts :

  • The baklava: laminated diamond-shaped, almond paste, sugar and honey.
  • Harissa: semolina cake.
  • Konafa: pastry cream sprinkled with angel hair.

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Les Egyptiens mangent en général 3 fois par jour. Le déjeuner étant pris à 16-17 heures et le dîner à 22 heures. Le foul, une purée de fèves et d'oignons parfumée à l'ail, au citron et au cumin est la base du petit déjeuner.

IMG_5188 Les règles de pureté et d'impuré sont écrites dans les textes sacrés. Tout ce qui est halâl est propre à la consommation. Au contraire, ce qui est harâm est considéré comme impure. Selon les règles de l'Islam, la consommation d'animaux carnivores (chat, chien) et insectivores est proscrite. L'animal doit être mis à mort de manière conforme aux règles de la religion (égorgement qui vide l'animal de son sang). Toutes les préparations à base de produits sanguins sont interdites. La consommation d'alcool est elle aussi prohibée. Les vendeurs de nourriture ambulants sont présents à chaque coin de rue. Falafels, mais grillés et graines en tout genre, patates douces sur le feu, sont consommés tout au long de la journée.

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Pour commencer le repas,

  • Houmous, purée de pois chiches parfumée à la tahina (crème de sésame au citron)
  • Dolma, feuilles de vignes farcies
  • Babaghanouss, aubergines écrasées avec huile, vinaigre et tahina

IMG_5727Les spécialités égyptiennes,

  • Le kochari, spécialité à base de riz, de pâtes, de lentilles parsemé
    d'oignons frits et de sauce tomate.
  • La molokhia, soupe gluante à base de feuilles du même nom (sorte d'épinards) et aromatisée à l'ail. On peut y ajouter de la viande (poulet, agneau ou lapin).
  • Maachis, légumes farcis à la viande


Les viandes,

Les Egyptiens consomment beaucoup de produits carnés, il est ainsi courant de commander une livre de viande au restaurant. Le poulet et le mouton sont très utilisés. La viande souvent grillée est accompagnée d'une salade avec tomate, oignons et concombre, la salata baladi.

  • Kebâb, brochettes d'agneau servies sur du persil.
  • Kofta, boulettes de viande hachée.
  • Le pigeon farçi est aussi très apprécié.

Les desserts,

Les Egyptiens aiment le sucre sous toutes ses formes: miel, mélasse…. Les pâtisseries et autres gâteaux sont donc très appréciés.

  • La baklawa, feuilletés en forme de losange, de pâte d'amande, de sucre et de miel.
  • Harissa, gâteau de semoule.
  • Konafa, pâtisserie à la crème parsemée de cheveux d'anges.

Les boissons,
  • Le thé, chai, et le café à la turque, qawa, sont les boissons nationales. Le thé kocheri est un thé noir en vrac meilleur que le Lipton Yellow très diffusé. Les boissons chaudes peuvent être ziâda (très sucré), masbouth (moyen) ou saâda (sans sucre).
  • Les jus de fruit, se vendent partout et varient en fonction des saisons (mangue, goyave, grenade, figues de barbarie).
  • Le lamoun ou jus de citron est très consommé en été.
  • On trouve d'autres boissons très populaires tel que le karkadé, décoction de pétales d'hibiscus (froid ou chaud selon les saisons), le sahlab, un mélange de lait chaud, de noix de coco râpée, de noix, de cannelle, de sésame et d'épices.

LAST

November 23, 2008

Cairo / Le Caire

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Far from Hurghada and it's frothy-mouthed hotels, there is the exuberant city of Cairo; a city not uprooted every five days, as is Hurghada, as they planes pass each other the economic torches of ever-replenished tourists. Cairo is a city of memory. It carries with it the knowledge that no matter how long you stayed, it would never forget where you came from. Between the two cities, there is only desert, a few megalith resorts, crops of shiny windmills at rest, and the occasional post of unfinished barracks guarding the sea-side frontier.

We are staying in Cairo with two magnificent anthropological researchers, friends of Eugenie, who live in the cities center near the old Abdin Palace. Lucile and Aymon have been living and studying here for a number of years already. The quarter's ambiance is a strew with booksellers, shoe-shiners, dominoes players, shisha smokers, and impressive herds of sheep. The constancy of sound acts as a sharp exercise for my dulled listening skills: between the languages/dialects, urban congestion, and often dusty storms of the street-dwellers noise, I must learn again to decipher what is usable sound and what is not. There is a particular local music to the building of metal basins, but crowded markets often bare the universality of timbre that fails to explain itself clearly on recording. With a number of new ideas and projects begun, I am alive with excitement in this most gracious city.

Vers le Caire

La route entre Hurghada et le Caire traverse le désert. De temps en temps surgissent au milieu de nulle part des cités champignons, paradis pour touristes. Tout autour s'étendent des kilomètres de désert. Des bâtiments abandonnés ou peut-être en construction sont dispersés sur le chemin. La route est parfaitement neuve pour le plaisir des bus, des campings cars et des patrouilles de police.

Plus au nord les champs d'éoliennes investissent les lieux, par centaines elles s'étendent sur le sable et se gonflent du vent très puissant de la région. La route bifurque avant Suez pour s'avancer vers le Caire.

Seamus and Lucile smoking shisha

Welcome to Cairo

Après 6 heures de bus nous voilà à l'entrée de la ville. La porte du Caire annonce la couleur de ce qui nous attend. A 17 heures de longues rangées de voitures patientent déjà. Le bus arrive dans les beaux quartiers du nord, près d'Héliopolis l'un de ces faubourgs construits loin du centre ville que les nouveaux riches fuient. Dans les alentours on roule en Porche. Les beaux hôtels et les concessionnaires se succèdent. De grandes publicités pour des marques de bières décorent les longues avenues embouteillées.

CAIRO_5 Nous sommes attendus chez nos hôtes Lucile et Aymon, de brillants chercheurs en anthropologie vivants en plein centre ville. Sharia (rue) Qawala plus exactement, près du Palais Abdin, ancien haut lieu de la monarchie délaissé depuis longtemps. Le quartier est très populaire, des vendeurs de fruits ambulants et des cireurs de chaussures s'activent alors que les fumeurs de chichas attablés jouent aux dominos. Le bruit ne cesse jamais dans la ville, le silence est un concept inexistant. Les Cairotes aiment affirmer leur présence en faisant du bruit, à coup de paroles ou de klaxons, le plus bruyant a gagné. Le très zélé cheikh du quartier aime quant à lui célébrer la prière avec de longs et virulents prêches qui percent la nuit et réveillent les dormeurs.

Au Caire la vie ne cesse jamais.

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November 18, 2008

First Impressions / Premières Impressions

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Hurghada at two in the morning from the thick monocle of window as we approach landing resembled an ecstatic vigil on some remote moon; wild sigils written in lights--all loops and swirls surrounded by desert and red sea. But Hurghada is not so humble as it's approach in the night. It's more like Las Vegas where nobody wins. The airport whined of Russian families and tired staff. In fact, there are more Russians and Germans in Hurghada (or so it seems) than Egyptians, hambdullah! Russians in tight, short jean skirts and badly bleached hair gaggling about the uncontrolled traffic lanes with only the occasional galabiya poking through making it's way towards the scratchy muezzin sandwiched between two hotels. Hurghada is a city of hotels and small segments of mostly private beach. There are more than three-hundred hotels; expensive imitations of Arabian folklore and Persian literature. Tacky but full. It is the South Beach in Egyptian terms, and at first, for Eugénie and I, very difficult to not want to run away from. Then we joined our friends. Yessy "Jasmine" Klein is a German teacher who's been finding her own way in Hurghada for nearly twenty years. She speaks fluent German, Arabic, Egyptian, and English, as well as pretty good French and Chinese. Tarek is an Egyptian born Turk who owns a hotel and diving center in Hurghada as well as a Safari tour in the dessert. Ayman is a brilliant tour guide from Cairo whom spent the last two years in Beijing after he taught himself Mandarin and passed the work visa fluency exam at 80%. It is with these three that we have begun to explore and absorb. Our interest has been peaked as each offered us their firm accounts of what it means to exist in this country at this time. It was with Ayman that we have explored today the winding back alleys of the old residential district which he informed us was a new experience for himself as well. It also provided the first real gems of landscape sound for my practice, as well as a grand exercise for Eugénie for the worst of photographic conditions. We will leave tomorrow for El Gouna, where we will spend some time out at sea with a retired French couple we met on the plane who live in a boat and will be sailing down through Eritrea soon. And after we move north to join Eugénie's friend in Cairo where our work can more officially begin. Inch'Allah.  
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A deux heures du matin en ce dimanche 16 novembre, l'aéroport de Hurghada est encore, ou déjà pourrait-on dire, plein à craquer. Des vagues de touristes se succèdent aux différents guichets pour l'achat des visas et le contrôle des passeports. Bienvenu à Hurghada, grande cité balnéaire sur la Mer Rouge. La ville, construite de toute pièce il y a quelques années, est un paradis pour touristes, nous dirons donc plutôt que c'est un véritable enfer. Les étrangers sont partout, des Russes surtout (22%), des Allemands (17%) dans plus de 300 hôtels resorts tous plus beaux et chers les uns que les autres.

La ville est divisée en deux, d'un côté se trouve Ad - Dahar, quartier populaire habité pas les Egyptiens et les touristes fauchés venus faire de la plongée. De l'autre côté se trouve Sigala, ghetto lumineux où des miliers de touristes arrivent tous les jours. Le soir, les grandes avenues et les boutiques scintillent de toute part, un peu comme à Las Vegas. Le touriste a raison, les plages sont magnifiques mais entre les grillages des hôtels et les zones militaires, il est bien difficile d'en profiter. Le muezzin n'est pas très actif à Hurghada, il se réveille vers 11 heures du matin, les mosquées de la ville semblent avoir moins de succès qu'ailleurs.

Plus techniquement nous sommes installés chez Jasmine Klein, une Allemande habitant en Egypte depuis 20 ans. Cette dernière nous a herbergé 2 nuits. Accompagnés de ses amis Tarek et Ayman, tous deux travaillant dans le tourisme, nous parcourons la ville de long en large. Demain nous partons pour El Gouna, une autre station balnéaire à 20 km au Nord de Hurghada. Nous allons tenter de trouver le voilier nommé OTUIM. Les propriétaires sont des amis rencontrés dans l'avion, ils nous ont proposé de passer, alors nous les croiserons bien quelque part, Inch'Allah.

Ps : sachez chers concitoyens français que pour nos amis égyptiens, le port de lunettes rectangulaires est l'incarnation absolue du "style" français (il en est de même pour le chèche bleu tout droit venu du Mali).

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